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Luc 3, 16

Luc 3, 16

Jean Baptiste disait à la foule en parlant du Seigneur Jésus : Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.

MESSAGE

Ce verset m’invite à une révolution intérieure, à un renversement des codes établis. Jean-Baptiste, en déclarant humblement en parlant du Seigneur Jésus qui va venir, il dit : « Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales », me montre que l’autorité véritable ne réside pas dans les titres et les fonctions, mais dans l’immensité de la mission qui transcende toute hiérarchie humaine. Pour Jean le Baptiste, le baptême avec de l’eau n’était qu’un prélude symbolique à l’œuvre transformative du Seigneur Jésus, lequel viendra baptiser non seulement avec l’eau, mais avec l’Esprit Saint et le feu.
Ce « feu » n’est pas uniquement l’image d’une destruction ; il incarne avant tout la purification, l’ardeur d’un renouveau qui consume les vestiges d’un passé figé et oppressant. À mes yeux, en tant que catholique libertaire ayant pris de la distance vis-à-vis d’une Église trop souvent figée dans ses traditions, cette métaphore, si je peux le dire ainsi est une invitation à dépasser le formalisme d’un rite institutionnalisé pour accéder à une spiritualité vivante, audacieuse et émancipatrice. Cela me rappelle chaque jour que la foi ne peut se réduire à un simple rituel, mais qu’elle se vit dans le feu intérieur de ma transformation personnelle, dans le souffle libérateur d’un Esprit qui me pousse à réinventer mes manières d’aimer, de penser et d’agir.
Dans ce sens, le contraste entre le baptême d’eau et le baptême de feu devient une critique des structures établies qui, parfois, étouffent cette véritable dimension spirituelle. Il me appelle à me détacher des schémas qui enferment le sacré dans des cadres préétablis, pour accueillir une relation avec Dieu mon Père… même dans mes doutes, même dans mes de remises en question. Dieu m’abreuve d’une eau qui me rassasie et d’un feu qui enflamme mon cœur envers les autres… en toute liberté.

Vous, qui avez pris vos distances envers l’Eglise, redéfinissez votre rapport à la foi, portez en vous l’étincelle de cette transformation radicale. Ce choix n’est pas une rupture, mais une quête, un appel intérieur à une vérité plus grande que les dogmes figés. Vous avez refusé de vous contenter d’un héritage imposé, préférant l’authenticité d’un chemin personnel à la sécurité des certitudes toutes faites.
Que le feu de l’Esprit vous purifie des carcans qui vous retiennent, non pour vous laisser dans le vide, mais pour allumer en vous une lumière nouvelle, plus libre, plus vraie. Qu’il vous donne le courage d’une foi affranchie des peurs, une foi qui ose interroger, aimer sans frontières et marcher sans béquilles.
Car la véritable communion avec Dieu, votre Père, ne se trouve ni dans les rituels vidés de leur sens, ni dans la soumission à une institution, mais dans la quête incessante de vérité, d’amour et de liberté. Une quête exigeante, parfois solitaire, mais jamais vaine. Car c’est dans cette tension, dans ce feu intérieur, que se révèle la présence vivante de Dieu, celui qui brûle sans consumer, celui qui appelle sans enfermer.
Alors, avancez sans crainte. Osez croire autrement. Osez chercher encore. Car c’est peut-être là, dans cette liberté, que commence enfin la vraie foi.

Didier Antoine

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