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Plus jamais ça !

Elias, une tragédie de plus, une indignation de trop

Elias, 14 ans, fauché par une violence insensée, nous rappelle une fois de plus l’urgence d’agir avant que l’indignation ne devienne une habitude.

Je suis fatigué. Fatigué d’écrire, encore et encore, sur ces vies fauchées trop tôt, sur ces tragédies qui se répètent et se ressemblent. Fatigué d’entendre l’écho des mêmes discours d’indignation, des mêmes promesses de fermeté, alors qu’un autre enfant vient de tomber sous la violence absurde d’une société qui ne protège plus les siens.


Elias avait 14 ans. Ce n’était qu’un adolescent, avec des rêves, des joies simples et un avenir à construire. Mais un soir de janvier, sur un trottoir de Paris, tout s’est arrêté pour lui. Pour un téléphone, pour rien. Deux jeunes, 16 et 17 ans, déjà connus de la justice, lui ont ôté la vie avec une brutalité insensée. Une famille brisée, des amis sous le choc, une ville en deuil. Et nous, spectateurs impuissants d’un scénario que nous connaissons trop bien.


Ce crime n’est pas une fatalité. Il est le symptôme d’un mal plus profond, d’un abandon collectif. L’insécurité grandissante, la banalisation de la violence, le silence gêné face aux dérives de certains adolescents en perdition. Que faisons-nous pour empêcher ces drames ? Que faisons-nous pour protéger nos enfants, pour éviter qu’ils ne deviennent victimes… ou bourreaux ?


Les responsables politiques promettent des mesures, la justice tente de suivre, l’école s’efforce d’éduquer. Mais cela ne suffit plus. Il faut un sursaut, une prise de conscience réelle, une action concrète et durable. Nous ne pouvons pas continuer à enterrer nos enfants dans l’indifférence résignée de ceux qui s’habituent à l’inacceptable.


À vous, parents d’Elias, je veux dire mon soutien, même s’il est bien dérisoire face à votre douleur. Votre enfant ne sera pas oublié. Son nom doit résonner comme un appel à la responsabilité, à la mobilisation, à un changement nécessaire. Nous ne devons plus attendre la prochaine tragédie pour nous réveiller.

Parce qu’Elias aurait dû rentrer chez lui ce soir-là. Et parce qu’aucun enfant ne devrait mourir ainsi.


Didier Antoine

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